vendredi 31 août 2018

PORTRAIT 3 : Clémentine, Keur Fall, Ndem, Reiki...

S'il existe une boutique à Saint-Louis où tu es sûr de trouver ton bonheur, c'est à dire de ramener un souvenir à la fois typique mais pas ringard ni caricatural, qui plus est issu du commerce équitable, c'est à Keur Fall, ("chez Clem" comme on dit ici), qu'il te faut t'arrêter. En flânant du côté de l'Île Nord le long du fleuve Sénégal, entre le prestigieux Bou el Mogdad actuellement à quai et le célèbre Pont Faidherbe, tu ne pourras qu'être happé par l'ambiance Feing Shoui qui se dégage de ce shop sans conteste le plus agréable de Saint-Louis, notamment grâce à l'accueil sincère et jovial d'Ismaëla, couturier émérite de Wax I-Target. C'est exactement comme cela que j'ai rencontré Clémentine la première fois, sans me douter une seule seconde que nous partagerions par la suite l'aventure Greenpop ni qu'elle me ferait un jour l'honneur de la découverte d'autres aspects de sa vie sénégalaise.  Portrait d'un saint-louisienne d'adoption donc, multifacettes mais toujours sereine et positive, qui d'une certaine manière et avec une grande authenticité, a allumé de jolies lumières dans ma vie.

Quand tu discutes pour la première fois avec cette très belle femme d'une quarantaine d'années, tu es tout de suite frappé par l'assurance bienveillante qui se dégage de son visage, une présence rayonnante qui dans l'échange semble t'irradier, une façon d'être dans l'ici et maintenant réconfortante pour qui comme moi n'est jamais vraiment parvenu à ne serait-ce que considérer durablement l'idée... Dès qu'elle a le dos tourné, tu cancanes avec une acolyte qui comme toi se positionneras tout naturellement bien plus bas dans l'échelle de la sérénité mais tu ne saurais pour autant médire car, wahou, tu es juste impressionnée.... ! Curieusement, c'est un peu l'impression intrigante que te laissent aussi les toiles expressionnistes qu'elle expose dans sa boutique et qu'elle signe Klem. Enchantée!

C'est donc en marchant côte à côte dans les rue de Saint-Louis pour manifester notre crainte du réchauffement climatique que nous ferons plus ample connaissance. Quel réconfort de compter parmi les curieux de l'aventure Greenpop une telle personnalité et quel plaisir de se découvrir des causes communes comme la gestions des déchets, la consommation de viande, la production agro-industrielle, la pollution océanne...






lundi 18 avril 2016

PORTRAIT 2 : Chez Maud & Vincent, The Endless Summer Gandiolais

Les plus aventureux de nos proches et sans doute aussi les plus chanceux ont eu l'occasion de découvrir par eux-mêmes cette endroit à la beauté inégalée qui nous sert de refuge lorsque la présence de la Ville Pieuse est trop forte. Nous fuyons alors notre jolie maison coloniale pour profiter de l'isolement paisible, du silence océanique, et de la chaleur pesante d'un no man's land mêlant plage et brousse dans "notre petit paradis gandiolais", chez Maud et Vincent... Bienvenue!

PORTRAIT 1 : Massamba, graines d'espoir

Trois mois se sont déjà écoulés depuis le dernier article... Entre temps, les idées ont cheminées ; la contemplation a laissé place à l'action ; des aventures ont vécues avec des personnes à qui j'ai envie de rendre hommage, pour ce qu'elles sont, pour les volontés qu'elles incarnent, et pour toujours se rappeler... En filigrane donc, sur les prochains articles, quelques visages de cette ville qui nous aura ouvert les portes de l'Afrique, que nous quitterons sous peu mais qui aura su marquer nos mémoires par sa forte personnalité : Saint-Louis la Pieuse Mouride,  l'Aride ventée, l'Isolée Grouillante, la Bruyante endormie... Aussi, dans cette galerie de portraits, quelques facettes de ce Sénégal qui a tant encore à nous apprendre et que nous ne quitterons pas, Lui, comme convenu en juillet... Et oui, c'est officiel : nous nous installons à Dakar courant Juin. Alors ne m'en voulez pas si l'on sent déjà un air de nostalgie dans mes écrits : c'est en conscience de partir que l'on réalise ce qui va finalement tant nous manquer... Et pour commencer, je voudrais vous présenter Massamba.

vendredi 22 janvier 2016

GREENPOP FESTIVAL - EP 2 - Organisation en Terres Inconnues


Difficile, voire impossible de te décrire en détail les semaines qui ont précédé le festival. Mais pour te donner une idée de l’ambiance générale, imagine qu’Ozzie avait finalement décidé que « JAMAIS il ne marcherait pour le climat! » et que Seb lui, dans la dernière ligne droite, rasait les murs de notre jolie maison coloniale en priant le ciel, qu’il sait pourtant vide, pour que ça se termine vite… Moi, je savais que le défi « Monter un Festival en Terres Inconnues » allait être pour chacun de nous une expérience riche de découvertes, de surprises et d’anecdotes inoubliables. Sans doute dois-je aujourd’hui avouer qu’inconsciemment, au-delà de la cause environnementale qui nous portait, c’était cela même que je visais. Alors voici une liste non exhaustive, désorganisée et tout à fait saint-louisienne des souvenirs qu’en bribes je chérirai toujours et qui m’ont, d’une manière ou d’une autre, un peu changée.

lundi 11 janvier 2016

GREENPOP FESTIVAL - EP 1 : Naissance d'une aventure humaine

Il y a des moments où l’on oublie de se raconter, tout occupé qu’on est à vivre, pleinement. Puis vient le temps du souvenir, pas nécessairement nostalgique, mais plutôt tiédi, presque refroidi. Du genre qui nous fait ressentir le besoin d’être urgemment consigné pour en déjouer la petite mort, celle de la disparition de ces précieux et croustillants détails d’où semble jaillir le réalisme, la vie. Donc si tu es à court de munitions sur ta table de chevet ou que le Père-Noel ne t’a pas gâté des meilleures lectures, hop je t’emmène ! Je t’embarque même, dans l’histoire en quelques épisodes d’une version saint-louisienne de la COP21, une chouette aventure humaine sénégalaise dont j’ai eu la chance d’être l’une des protagonistes… Et voici pour commencer, les autres personnages principaux.

mardi 13 octobre 2015

Tuesday morning fever : une vague idée de l'hivernage...

6:04. Les yeux écarquillés dans la nuit noire, la joue collée à la moustiquaire, une envie irrépressible de tabasser ce chien qui jappe à intervalles réguliers depuis le milieu de la nuit. Il fait chaud, il fait extrêmement chaud, mais lui, il n'a pas soif on dirait. 7:08. Un petit tour dans la cour pour échapper à l'épaisse moiteur de l'air qui t'écrases dès que tu poses un pied à terre : Tomouche, le "petit-frère" d'Ozzie, l'Agame Arlequin que vous avez pu voir dans l'article précédent, me jette un regard moqueur: désolée ma vieille, il fait déjà 26 degrés, c'est  le paradis des reptiles ici, pas des humains..."

samedi 10 octobre 2015

L'histoire du lapin tombé du ciel

Toomouche
Il était un fois un petit garçon de 5 ans dont la première dent de lait s’apprêtait à tomber et qui, plus que tout au monde, voulait devenir un "sauveur d'animaux".

mardi 15 septembre 2015

Le quotidien qui s'installe..

Réserve de Guembeul - Saison des pluies
2 semaines déjà que ce blog est resté silencieux : c'est signe du quotidien qui s'installe, de la nouvelle cadence imprimée par la rentrée des classes, c'est dire que Seb est jusqu'au cou dans la mission qui nous a conduit ici et que les graines semées dans le réseau culturel St-Louisien commencent pour moi à germer... Voici donc un rapide survol d'une routine désormais en marche au "861 rue de France près du Tennis Club".

mardi 1 septembre 2015

Chute de sheap! - KDO

 
Le dimanche, c'est le bain des moutons à la Plage de Ouakam, Dakar. Vidéo-Gag à la Sénégalaise..

lundi 31 août 2015

ACTION Reboisement contre l'érosion côtière - Jour 2

Alors on y retourne ?
Apres 3 ou 4 parties de Pouilleux en famille, oust, tout le monde au lit ! Mais 45 minutes plus tard, impossible de me détendre : je repense en boucle aux déchets. J’essaie de comprendre, d’être indulgente, je cherche des bonnes raisons… Je suis sûr qu’ils vont sans doute redouter ma présence maintenant ! C’est vrai, j’ai été arrogante, j’étais tellement retournée ! Rhaaa, j’ai trop honte d’avoir été si condescendante… et demain ? Y retourner et assumer pleinement ma posture ? Ou éviter de me faire du mal et passer l’aprem à la piscine du Flamingo ? Si t’as un peu d’amour propre, t’as pas vraiment le choix en fait…

ACTION Reboisement contre l’érosion côtière – Jour 1

Bénévoles en action à l'Aire Marine de St-Louis
Non ce n’est pas la patience qui finit par payer à Saint-Louis (ndlr "Dans le vif du sujet"), c’est l’obstination, et vous me connaissez, ça, j’en ai à revendre ! J’avais repéré dans Ndarinfo, le canard local, un projet de reboisement de la mangrove par un groupement d’intérêt économique. Enfin une action sur laquelle j’allais pouvoir m’incruster facile, avec mon petit Bibou l’ami des bêtes ! J’appelle Issa, du Bureau d’Information des Parcs et Réserves Naturelles qui se confond en excuses de ne pas m’avoir informée mais il me recommande un autre reboisement, avec Bara Sen, le monsieur multi-casquettes de la pêche à Saint-Louis, qui lui aussi a oublié de m’appeler comme prévu lundi… Peu importe, c’est demain à l’Aire Marine, il ne s’agit pas de mangrove mais de « fils à eau ».  

lundi 24 août 2015

Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir manger?

Pain de singe - Bouye
Comme vous l’avez compris dans l’épisode précédent de Teigneux le Taenia, l’un des grands changements pour des européens, et qui plus est peut-être, pour une famille française plutôt écolo, c’est la BOUFFE ! Alors on y va : immersion dans les plus et les moins de la nourriture Sénégalaise ! Commençons par les +, parce que nous sommes des personnes aux estomacs optimistes...

mardi 18 août 2015

Ozzie la belle vie

Vous êtes nombreux à nous demander en messages privés comment s’adapte Ozzie à sa nouvelle vie. Alors voici un article entièrement dédié à notre chère « tête blonde - nuque longue". Procédons dans l’ordre peut- être : la journée St-Louisienne d’un petit expat bèglais commence par un réveil câlin avec sa maman au terme d’une belle et bonne grasse matinée ; et oui, il faut faire des réserves avant la rentrée… Ensuite, direction le petit-dej avec au choix la salade de fruits de saison réalisée avec amour par Astou ou un mélange de céréales croquants (achetées dans un Casino à Dakar pour assurer la transition en douceur…) ou des biscottes au miel local de Mathilde, l’agronome de la SCL de qui vous ferez la connaissance dans un prochain article.

mercredi 12 août 2015

MEDLEY 4 : A la piscine

On est samedi, la moitié de la population est de repos, un quart est occupé à diverses fêtes religieuses, notamment des baptêmes : les cérémonies ont lieux à l’intérieur des cours et les pistes de danse sont installées sur la rue, sous une pergola et sur quelques nattes entourées de chaises, le dj à la sono passe du Mbalax à tue-tête. De chez nous, la piscine du Flamingo c’est toujours tout droit pendant un kilomètre et demi ; le samedi donc, on serpente dans la ville sur 2 kilomètres au moins ; 45 min et une dizaine d’arrêts « he toubab… comment ca va ?" plus tard,  nous arrivons sur la rue qui longe le fleuve vers le Flamingo… Un garçon nous interpelle... LIRE LA SUITE

MEDLEY 3 : La méchante toubab du quartier

Il est 18h30 : Ozzie et moi rentrons de la piscine en slalomant entre les vendeurs ambulants qui cuisent des arachides au charbon de bois et les charrettes à bras qui dégueulent de mangues rouges ; on traverse les terrains de foot improvisés au beau milieu de la rue en terre battue, on se décalent sur un trottoir imaginaire au klaxon d’un taxi qui  en réalité tente de faire se ranger des béliers bien moins disciplinés que nous. Une bande de gamins nous voient arriver de loin et arrêtent la balle pour nous héler.

MEDLEY 2 : Keep calm darling!

9h30. Je sors de la chambre climatisée : je suis absorbée d’un coup par une bulle de chaleur à crever. Ozzie et la petite commission du matin : Maman, il n’y a toujours pas d’eau ! Ah super ! Bon appétit les amis…

MEDLEY 1 : La maîtresse de maison coloniale

Ayant trop d’honneur pour renoncer si rapidement aux engagements pris dans l’article précédent ou alors trop de fierté pour avouer que cette expérience va sans doute nous coûter plus que prévu, j’ai préféré ces derniers jours faire silence sur ce blog, plutôt que d’y déverser tout l’emportement et la complaisance qui montaient en moi, comme dans le corps moite et rougissant de la parfaite expat desperate housewife.

dimanche 2 août 2015

Ménage en profondeur...

Seb & Assane, Chefs de Chantiers
A la lecture de ce blog, je suis sûr que vous imaginez que depuis notre arrivée le 14 juillet à St-Louis, on se la coule douce, les doigts de pieds en éventail, à regarder dériver les déchets flottants au rythme nonchalant du fleuve... En réalité, cela fait presque 3 semaines que nous mettons notre patience à rude épreuve, celle du fonctionnement sénégalais, et 1 semaine que nous nous faisons littéralement violence pour ne pas nous arracher les cheveux.
 Pourquoi ? Parce qu'être chauve, d'abord, n'accélérerait pas les choses et ensuite, parce que c'est un peu l'apprentissage à la bienveillance que nous étions venu chercher, en acceptant cette mission. Ah non : POUR-QUOI tu veux dire? Et bien, pour obtenir, au-delà du très symbolique jeu de clés que l'on nous a remis le jour de notre arrivée, ce qui nous permettrait véritablement de nous installer dans notre nouveau chez nous : l'eau. Ah attention! je te vois venir avec ton air de "non mais tu croyais quoi ? c'est l'Afrique quand même..."*

mercredi 29 juillet 2015

Famille d'accueil à la Réserve de Guembeul

Il y a bien des choses positives que les médias ne nous racontent pas de "l'Afrique", comme s'il s'agissait d'ailleurs d'un seul pays uniforme où, invariablement, on se bat, on se fait exploser au nom d'Allah et, moindre mal, on crève de faim*.
En parlant donc du Sénégal, et plus précisément de Saint-Louis (qui par sa physionomie, l'aridité de ses paysages et sa relation très chère au fleuve Sénégal, semble d'ailleurs bien différente de Dakar), on ne peut omettre de vous raconter cette rencontre, simple et tendre, que nous avons fait avec la famille de Pape  à la Réserve de Guembeul.

lundi 27 juillet 2015

J+5 : Le lac rose ou les sénégaulois assument le beauf...

Non, l'Afrique ne nous a pas encore changés au point de remettre en question tous nos principes, notamment écologiques. Oui, je continue de croire fermement que le quad pour visiter des espaces protégés, c'est un truc de bourrins, notamment dans les dunes landaises! Oui, je persiste à dire qu'il vaut mieux emprunter les pistes cyclables ombragées pour découvrir la forêt girondine... Mais va faire le tour d'un lac tellement gorgé de sel qu'il en est le rose, encerclé d'un désert dunaire avalant le moindre embrun venu de l'océan, le tout par 45° degrés à l'ombre !!!! Il n'y a pas à dire, tu ne t'y aventures pas à pied, ici le quad s'impose! Alors on en a pleinement profité et soyons honnêtes, c'était génial!!! Ozzie et Seb ont fait les foufous dans les dunes alors que moi je conduisais sagement sur la piste ;-)... Le petit garnement s'extasie à accélérer d'un coup sec et tente des dérapages dans les virages.  Il nous fait vraiment peur lorsqu'il prend les commandes, on lui hurle des "attention", "mais fait gaffe!", t'es dingue", il éclate de rire et adore ça, c'est grisant, un super souvenir en famille!!